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Le rôle du commissaire de justice et de ses clercs est de veiller à ce que l’acte soit parfait, inattaquable : en respectant le délai de procédure. Malgré toute la bonne volonté du monde, j’ai « pété un délai »… La suite dans cette vidéo !
[Edit] Cette vidéo ayant quelques années, si tu souhaites devenir commissaire de justice, je t’invite à lire mon nouveau blog Devenir Commissaire de Justice, où je partage la liste actualisée de livres que je recommande et plein d’autres conseils et anecdotes ! Clique ici pour voir toutes les astuces pour réussir à ton tour.
Aujourd’hui, j’avais envie de partager avec vous une petite anecdote : j’ai loupé un délai. Aïe ça fait mal, ça pique !!!
Bienvenue dans cette nouvelle vidéo de mon défi « 30 vidéos en 30 jours ».
Je me suis dis qu’aujourd’hui, ça n’allait pas être très flatteur pour moi, mais moi, je ne fais pas de la langue de bois, je vous l’ai déjà dit. Vous commencez à me connaitre. Evidemment, vous savez qu’en tant que clerc de commissaire de justice, notre rôle est de veiller aux délais, au respect des procédures en temps et en heure. Malheureusement, je suis tombée dans le panneau. Heureusement que ça c’est bien fini, sinon j’aurais eu peut-être un avertissement ou peut-être pris la porte. C’est tellement grave parfois, il y a des montants complètement fous en jeu. Donc, on ne rigole pas avec les délais et c’est pour ça qu’on est là : pour faire le job !
Mon erreur est aussi liée à d’autres problèmes je pense. Il faudrait que je vous en parle dans une autre vidéo pour avoir votre avis : c’est la gestion des mails.
En fait ces e-mails… ça rend fou. Ça rend fou parce que vous les rentrez plus vite que vous ne les traitez, et quand vous êtes à jour, vous actualisez votre boite e-mails et vous en avez de nouveaux.
Ces mails, c’est quelque chose que j’ai commencé à détester, à mettre un petit peu de côté alors qu’il ne faut surtout pas faire ça. Je vous en parle pour que vous, vous ne fassiez pas ça chez vous. Justement à ce moment-là, je n’avais pas relevé ma boite e-mails depuis 2 jours, et il y avait un acte très urgent qui était arrivé. Pour ne pas le citer, c’était une opposition au prix de vente d’un fond de commerce. Autant vous dire que les délais sont très très courts. Je pourrais vous l’expliquer dans une vidéo si ça vous intéresse.
Donc je m’en rends compte 2 jours après, un vendredi après-midi, sachant qu’on n’avait pas eu d’appel pour nous annoncer l’urgence et que ma collègue, qui avait eu cet e-mail-là, n’avait pas du tout dit non plus que cet acte urgent était rentré. C’est entièrement de ma faute ! Attention. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Mais du coup vraiment, je n’ai pas du tout fait attention., donc ce n’est pas bien, ne faites pas comme moi.
Ce qui m’a sauvé c’est que j’ai été dans une étude avec une équipe formidable, des collaborateurs très investis, très loyaux, et qu’on était très solidaires entre nous. De vraies qualités au service de la justice !
Donc bien sûr, moi j’avais filé des coups de main quand il y en avait besoin, les collègues en retour également m’ont toujours aidée quand j’avais un souci ou une question dans un dossier. Là, c’est mon collègue qui s’y est collé pour la signification, et moi j’ai géré la préparation.
Comme je ne fais pas les choses à moitié, l’e-mail venait d’un commissaire de justice dans un territoire d’Outre-Mer…
Donc je récapitule :
- vendredi après-midi
- territoire d’Outre-Mer
Bref, pour avoir quelqu’un c’est la croix et la bannière. Je reste zen ! Je regarde sur Google l’heure qu’il est chez eux. C’était la pause de midi chez eux, donc si je restais jusqu’à 19H00 j’étais sensée avoir quelqu’un en ligne puisque chez eux, il serait 14H00. J’ai patienté.
À cause de moi, mon collègue a dû rester à l’Etude, celui qui a du devoir signifier l’acte.J’ai appelé en me présentant, en disant que l’e-mail était passé à la trappe, que je l’avais vu seulement aujourd’hui, qu’est-ce qu’il convenait de faire ?
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Est-ce qu’il fallait quand même faire l’acte ou pas ?
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Est-ce que ça c’était réglé entre temps ? (Parfois ça arrive aussi, et ça nous sauve dans les rares cas où un délai nous échappe…)
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La personne me dit qu’il faut le faire quand-même, que « ce n’est pas grave ». Je n’en n’ai jamais entendu parler après donc j’imagine que ça a pu se solutionner !
J’ai « fissa » préparé l’acte, qui, de plus, ne correspondait pas aux attentes de mon patron. Donc on l’a remis en forme comme il fallait avec un décompte actualisé de la dette (finalement, ce n’était pas plus mal d’avoir appelé).
La signification s’est faite à 19 heures 15 – 19 heures 20, mais c’est encore tout à fait légal puisqu’on peut signifier (c’est-à-dire remettre l’acte aux personnes) jusqu’à 21 heures maximum.
Voilà, je voulais vous partager cette anecdote pour vous dire que oui, ce n’est pas toujours parfait, même si on fait très attention, ce n’est pas évident. Mais il n’y a pas mort d’homme. Heureusement que c’était pour une affaire où ça s’est très bien terminé. Parfois ça peut être plus grave. Je vous raconterais peut-être une autre anecdote d’un collègue…
Mon conseil :
Quand vous avez :
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Des dossiers partout,
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Des actes en tous sens,
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Pleins d’urgences…
Vous arrêtez 5 minutes. Vous dites stop à vos collègues : « Pendant 5 minutes je ne suis pas dispo’. » Je repasse en revue tous mes dossiers, tous mes actes qui sont sur mon bureau : et là, ça ne pourra plus jamais vous arriver ce qui m’est arrivé, parce que vous aurez tout en tête. Vous classez par urgence.
Je vous remercie d’avoir regardé la vidéo. On se retrouve demain dans la suite du défi « 30 vidéos en 30 jours » ! Bye.
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